En 2020, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré que l'épidémie de coronavirus constituait une urgence de santé publique de portée internationale.  Les Nations Unies ont lancé un plan stratégique de riposte globale à l'urgence sanitaire, la pandémie de COVID-19, qui a provoqué une crise humanitaire et économique sans précédent.

Le gardien mondial de la santé publique

Dès sa création, l’Organisation des Nations Unies a été activement impliquée dans la protection et la promotion d’une bonne santé à travers le monde. Au sein du système des Nations Unies, c’est l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui mène les efforts en ce sens. La Constitution de l’OMS est entrée en vigueur le 7 avril 1948 – date à laquelle nous célébrons chaque année la Journée mondiale de la santé.

Les premières priorités de l’OMS ont été le paludisme, la santé des femmes et des enfants, la tuberculose, les maladies sexuellement transmissibles, la nutrition et la pollution environnementale. Beaucoup de ces enjeux restent à l’ordre du jour de l’OMS aujourd’hui, en plus de maladies relativement nouvelles, telles que le VIH/Sida, le diabète, les cancers et d’autres maladies émergentes telles que le Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), Ebola ou le virus Zika. L'OMS travaille en étroite collaboration avec les experts mondiaux, les gouvernements et les partenaires pour répondre à la pandémie de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19).

En 1948, l’OMS a commencé à établir la Classification internationale des maladies, devenue la norme internationale permettant de rendre compte des données de mortalité et de morbidité. Depuis sa création l’OMS a contribué à de nombreuses réalisations historiques dans le domaine de la santé publique, parmi lesquelles :

  • Les antibiotiques : (1950) Début de la période de découverte des antibiotiques tels qu’ils sont utilisés aujourd’hui. Dans le même temps, l’OMS commence à conseiller les États sur leur utilisation responsable.
  • La polio : (1988) Mise en place de l’Initiative mondiale pour l'éradication de la poliomyélite 1988, alors que la polio paralyse plus de 350 000 personnes chaque année. Depuis, les cas de polio ont décliné de plus de 99 % grâce à la vaccination mondiale contre cette maladie.​
  • La variole : (1979) La variole est éradiquée à la suite d'une campagne ambitieuse de vaccination durant douze années, menée par l’OMS à l'échelle mondiale.
  • La tuberculose : (1995) La Stratégie mondiale visant à réduire les nombre de décès causés par la tuberculose (TB) est lancée. Fin 2013, plus de 37 millions de vies ont été sauvées dans le cadre de cette stratégie grâce à un diagnostic et un traitement ad hoc.
  • Le sida, la tuberculose et le paludisme : (2001) Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, un nouveau mécanisme de partenariat et de financement qui était à l'origine géré par l’OMS, est mis en place en collaboration avec d’autres agences onusiennes et des grands donateurs.
  • La mortalité infantile : (2006) Le nombre d’enfants qui décèdent avant leur cinquième anniversaire est passé sous la barre des 10 millions pour la première fois de l’histoire récente.
  • Les maladies cardio-vasculaires, le diabète, le cancer : (2012) Pour la première fois, les États Membres de l’OMS ont définis des objectifs globaux dans la prévention et le contrôle des maladies cardio-vasculaires, du diabète, du cancer, des maladies pulmonaires chroniques et d'autres maladies non transmissibles.
  • L’épidémie d’Ebola : (2014) La plus grande flambée de la maladie à virus Ebola de l’histoire frappe l’Afrique de l’ouest. Le secrétariat de l’OMS met en place une réponse sans précèdent à cette épidémie, déployant des milliers d’experts et de l’équipement médical ; mobilisant des équipes médicales étrangères et coordonnant la création de laboratoires et centres de traitement mobiles. En 2016, l’OMS a annoncé la fin des cas d’Ebola en Afrique de l’Ouest, mais a également rappelé les risques de retour de la maladie et a appelé les États de la région à rester préparés et vigilants.

Le personnel de l’OMS, composé de médecins, de spécialistes de la santé publique, de scientifiques et d’épidémiologistes ainsi que d’autres experts, travaille dans 150 bureaux de pays, zones ou territoires, six bureaux régionaux et au siège qui est situé à Genève, en Suisse.

L’OMS travaille de concert avec les décideurs politiques, les partenaires mondiaux de la santé, la société civile, le monde universitaire et le secteur privé pour aider les pays à développer et à mettre en œuvre des plans de santé nationaux solides.

Les interventions de l’OMS couvrent tous les aspects de la santé globale, incluant les interventions en temps de crise et la réponse aux urgences humanitaires, l’établissement de règlementations sur la santé permettant l’identification et la lutte contre les épidémies, la prévention contre les maladies chroniques; l’Organisation œuvre également afin de parvenir aux Objectifs de développement durable.

La vaccination sauve des vies (durée de la vidéo 0:30)

Statistiques sanitaires mondiales : surveiller la santé pour les ODD

Alors que les Objectifs du Millénaire pour le développement s’intéressaient à un ensemble restreint de cibles sanitaires spécifiques pour certaines maladies à l’horizon 2015, les Objectifs de développement durable (ODD) sont tournés vers 2030 et ont une portée bien plus large. Ils incluent, par exemple, un objectif général pour la santé, qui vise à permettre à tous de vivre en bonne santé et à promouvoir le bien-être de tous à tout âge. Ils appellent aussi à la mise en oeuvre d'une couverture sanitaire universelle.

Les Statistiques sanitaires mondiales de 2021, dans lesquelles l’OMS donne un aperçu de la situation de la santé dans le monde, montrent que, dans certains domaines, des progrès remarquables dans l’atteinte des ODD ont été accomplis tandis que, dans d’autres domaines, on constate une stagnation et que les progrès réalisés pourraient bien être remis en cause.  Cependant, le rythme des changement en matiere de traitements et de prévention est insuffisant pour atteindre les cibles des ODD de 2030, et la l'impact négatif de la pandémie de COVID-19 empêche d'atteindre les ODD.

En 2019, pour la première fois, les Statistiques sanitaires mondiales de l'OMS ont été ventilées par sexe. Cette nouvelle analyse a permis de mieux comprendre la santé et les besoins des populations du monde entier. Toutefois, de nombreux pays ont encore des difficultés à fournir des informations ventilées par sexe.

Surmonter la COVID-19 (durée de la vidéo 0:55)

Autres institutions et fonds œuvrant dans le domaine de la santé

Le travail du système des Nations Unies dans le domaine de la santé globale n’est pas uniquement conduit par l’OMS. Beaucoup d’entités de l’ONU y travaillent aussi. De nombreuses questions liées à la santé sont examinées directement par l'Assemblée générale et le Conseil économique et social (ECOSOC), mais également par le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA). Le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) se focalise sur la santé maternelle, adolescente et reproductrice, de même que le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), qui apporte également une assistance médicale aux mères et aux enfants.

Célébrations de l’ONU relatives à la santé

Outre la Journée mondiale de la santé (7 avril), de nombreuses journées internationales annuelles touchant à la santé ont été proclamées par l'Assemblée générale, telles que la Journée mondiale de l'eau (22 mars), la Journée mondiale de sensibilisation à l'autisme (2 avril), la Journée mondiale sans tabac (31 mai), la Journée internationale contre l'abus et le trafic de drogues (26 juin), la Journée mondiale de la santé mentale (10 octobre), la Journée mondiale du diabète (14 novembre) et la Journée mondiale de lutte contre le sida (1er décembre) et la Journée internationale de la couverture sanitaire universelle (12 décembre).

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